Club de randonnées pédestres Saint Antoinaises: 23 à 26 /04/2018 Sarlat

Sarlat - Le Buisson 24

"Chemins de terre et d'eau de Harrison Barker"

Ils étaient 16 courageux randonneurs au départ de ce périple de 4 jours et 80 km dans le Périgord noir.
Ils ont suivi "les chemins de terre et d'eau de Harrison Barker" : ce dernier était un voyageur anglais qui, au XIXe siècle, écrivit les chroniques de ses pérégrinations en Guyenne ; il a ainsi parcouru à pied et en bateau la vallée de la Dordogne.

Pendant ces 4 jours, 2 camping-cars rejoignaient les marcheurs à des points-relais pour assurer l'intendance et contribuer au confort de tous.

Photos Mado, Christian et Jean-Claude

Lundi 23 avril : de Sarlat à Cénac : 20,8 km.

Depuis St Antoine, les randonneurs rejoignent en voiture la gare du Buisson pour prendre un bus jusqu'à la gare de Sarlat.
C'est là que commence la longue marche. Elle emprunte la voie verte. Celle-ci mène d'abord à Carsac puis à Groléjac où l'on pique-nique près du lac.
Quelques kilomètres après ce village, on laisse la voie verte pour suivre le balisage jacquaire (coquilles Saint-Jacques) jusqu'à Domme, magnifique bastide élevée en 1281 sur une falaise de 150m au-dessus de la rivière, entourée de remparts. Du haut du village, on découvre un magnifique panorama.
En sortant de Domme, le circuit longe la Dordogne, puis (après un beau point de vue sur la vallée), mène à Cénac et Saint-Julien. Un dernier effort permet d'atteindre le gîte d'étape de Simon, très accueillant.

Le groupe au départ de Sarlat

La première épreuve

Sur la voie verte

Passage de la Dordogne sur l'ancien viaduc

Orchis pourpre

Pique-nique au lac de Groléjac

Orchis singe

On prend souvent des risques !

Orchis brûlé

Peu avant Domme, devant un mur couvert

de glycine sur une grande longueur.

Domme : les remparts et la porte des Tours

Le groupe devant la porte des Tours

Eglise Notre Dame de l'Assomption (XVIIe siècle)

Maison du batteur de monnaie

Un magnifique point de vue

Un moulin sur la route menant à Cénac

Le repas au gîte

Mardi 24 avril : de Cénac à Belvès : 27,3 km

C'est une rude journée, avec un long trajet,agrémenté d'une petite rallonge de quelques kilomètres (d'après la rumeur!).
Sur le chemin qui se dirige vers Castelnaud, on peut apercevoir les châteaux de Marqueyssac, Fayrac, Beynac et Castelnaud bien sûr ! Ce dernier était une forteresse importante du Périgord. Il accueille aujourd'hui un musée de la guerre médiévale.
Le circuit conduit ensuite aux Milandes, où le château, construit en 1489, est surtout connu pour avoir été la propriété de Joséphine Baker.
Le chemin passe près d'une borie (cabane de pierres sèches). Il mène ensuite à Cladech, St Germain de Belvès (bourg à caractère médiéval, avec ses venelles étroites et tortueuses) et Belvès, castrum du XIe siècle (ancienne ville fortifiée) édifié sur un éperon rocheux. Belvès était entourée de remparts et de tours et d'un fossé dans lequel ont été creusées des habitations troglodytiques.
L'étape se termine au camping de la Lénotte à Belvès. Il faudra puiser dans les dernières forces pour aller jusqu'au restaurant.

Au gîte de Cénac : un solide petit-déjeuner pour prendre des forces.

Et c'est le départ pour la suite des aventures !

Dans le village, les cheminées sont originales !

Pont sur le Céou

On approche de Castelnaud la Chapelle

Dans les rues du village de Castelnaud.

Mais où est le chemin ?

Un beau point de vue sur le château des Milandes

Sur le lieu du pique-nique : pendant que certains se prélassent…

… les dames font des étirements !

Les Milandes

L'arrivée aux Milandes

Une borie : cabane en pierre sèches

Beynac

A l'arrivée, l'accueil est réconfortant !

Encore un agréable repas bien mérité !

Mercredi 25 avril : de Belvès à Cadouin : 24 km

De Belvès, le chemin mène à Capelou, connu pour être le lieu du plus ancien pèlerinage chrétien du Périgord. Le parcours passe près d'un pigeonnier, puis d'un lavoir à l'entrée de Saint-Pardoux. L'itinéraire entre ensuite dans la forêt de la Bessède, vaste massif forestier de châtaigners et de résineux, passe près du dolmen de Bonarme (appelé aussi "pied de vache" car une vache aurait laissé 2 empreintes sur la table du mégalithe). On arrive alors à Urval, joli village possédant une église romane fortifiée et un four banal du XIVe siècle (une pratique féodale obligeait les habitants à l'utiliser moyennant une redevance au seigneur). Suit alors le hameau des Spérits dont certaines maisons anciennes sont ornées de croix noires, tracées pour indiquer les maisons contaminées lors de l'épidémie de la grande peste.
Cette journée s'achève à Cadouin, village fondé au XIIe siècle par une communauté monastique. L'abbaye a été construite en 1115 par l'ermite Géraud de Salles et sera affiliée à l'ordre cistercien en 1119. Elle comporte une église abbatiale romane et un cloître qui a été redécoré aux XVe et XVIe siècles. Elle a été longtemps un lieu de pèlerinage en raison de la présence supposée du Saint Suaire.
On quitte Cadouin pour se diriger vers l'hébergement, au camping du domaine de Fromengal à 1,5 km. Le restaurant choisi étant à Cadouin, il faut y repartir, et revenir ensuite au camping dans la nuit, en traversant un bois. Ce retour, à la lueur des "loupiotes", a rappelé à certains leur jeunesse, ce temps où on s'amuse à se faire peur...

Départ n°3

Le pigeonnier de Grimaudon :

les pigeons, appréciés pour leur chair, fournissaient

autrefois la colombine (fiente) qui servait d'engrais.

Lavoir à l'entrée de St Pardoux

Dolmen de Bonarme

Urval

Les camping-cars du ravitaillement sont fidèles au poste.

Urval

A gauche, église fortifiée Notre Dame de la Nativité

Le four banal

Ce doit être le "fournier" du village !

(le fournier était celui qui tenait un four public à cuire le pain)

Paleyrac

Un apéro réconfortant au camping de Cadouin

Lavoirs sur a route menant à Cadouin

Repas à Cadouin

Le retour dans la nuit sera la grande aventure !

Jeudi 26 avril : de Cadouin au Buisson : 6,4 km

La dernière étape est très courte. Elle permet de rejoindre le Buisson et sa gare où se trouvent les voitures. Le chemin suit en partie les balises rouges du pèlerinage vers Rocamadour.
Difficile de se quitter après ces quelques jours formidables, même s'ils n'ont pas été de tout repos; aussi un dernier repas sera partagé à Lalinde avant de se séparer.