24/03/2023 Montpeyroux

 Montpeyroux 24

Départ : parking derrière la mairie

Distance : 9,4 km      /      Dénivelé : 98 m

Temps : 2h23

27 participants

Le petit village de Montpeyroux, "Monte Petroso" (le mont de Pierre), était déjà habité à la préhistoire. Il y subsiste les traces d'un oppidum gaulois et des vestiges de l'occupation romaine. Des édifices plus récents s'ajoutent à ce riche patrimoine.

Ce matin, quelques courtes averses ont accompagné notre randonnée mais ne l'ont nullement gâchée.

Après le village, où se côtoient le château de Matecoulon, l'église Saint-Pierre et la grange dîmière, la boucle emprunte un chemin historique dit "Chemin d'Espagne" ou "des mulets". Plus loin, nous traversons le pont sur la Lidoire, ancien point de contrôle de la ligne de démarcation. 

* Château de Matecoulon : monument historique, il occupe la partie orientale de l’oppidum. Acquis par Michel de Montaigne pour son jeune frère Bertrand qui le fit rebâtir à la fin du XVIe siècle. La bâtisse fut remaniée sous le Directoire et agrémentée d’un parc romantique. Aujourd’hui, ce château présente un corps de logis flanqué de pavillons en équerre qui sont cantonnés de tours rondes. 

* Eglise Saint-Pierre : construite au XIIe siècle au centre de l’oppidum. Classé monument historique, cet édifice est entièrement roman sauf une chapelle latérale gothique sur le côté sud qui a été ajoutée à la demande de Bertrand de Montaigne pour en faire sa sépulture. 

* Grange dîmière : elle dépendait depuis 1306 de la châtellenie de Montravel appartenant aux évêques de Bordeaux. Les paysans y versaient un dixième de leur récolte (la dîme). Celle-ci fut abolie à la Révolution.

* Chemin d'Espagne ou chemin des mulets : Portion d'un chemin qui reliait Paris à l'Espagne (celui-ci reliait Puynormand à Pessac par Villefrance puis Montpeyroux. Il fut probablement emprunté par Michel de Montaigne, Bertrand de Matecoulon, le comte de Gurson et Henri de Navarre. Il fut aussi la route napoléonienne descendant vers l'Espagne.

* La ligne de démarcation : à partir de juillet 1940, une ligne de démarcation séparant la zone occupée de la zone libre, fut mise en place par les allemands. Les routes qui coupaient cette ligne étaient barrées et surveillées. Cette ligne fut supprimée en 1943 lorsque toute la France fut occupée.